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Echoes of the Rainbow

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

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6 critiques: 3/5

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Phildu62 3
Manolo 3
jeremiebarilone 3.25
Inoran 3
Fred30 3
Bastian Meiresonne 2.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

C'est beau, la ville, une vie.

Le discret homme de spectacle (la comédie musicale Song of light) et de cinéma (entre autres scénariste de The Illegal Immigrant, Autumn's Tale, City of glass ou Beijing Rocks; réalisateur de Painted Faces et Now you see love…now you don't) Alex Law revient avec un troisième long-métrage tourné en plus de 20 ans, une belle chronique nostalgique et semi-autobiographique du Hong Kong des années 1960.
 
Rien de bien révolutionnaire dans cette simple histoire de gens ordinaires, racontée du point de vue d'un petit garçon d'une dizaine d'années, qui se rêve astronaute en portant un aquarium sur la tête et fils d'un cordonnier de la classe moyenne du quartier de Shamshuipo.
On assiste aux habituels 400 coups du gamin, des vignettes d'histoires de son entourage proche et un bon gros drame en milieu du film, aussi rapidement évacué, qu'il ne soit arrivé.
 
Le casting est parfait depuis le décidemment versatile Simon Yam, qui enchaîne les rôles de père de famille, depuis le terrible psychopathe de "Night & Day" chez Ann Hui jusqu'au brave gars dans le présent film. A ses côtés, une Sandra Ng toujours aussi classe et qui réapplique à son rôle les modulations de voix utilisées pour son doublage dans la franchise des McDul et qui parle tant aux enfants. Dans le rôle des enfants Buzz Chung (Big Ears) et le chanteur en herbe Aarif Lee (Desmond) sont parfaitement craquants.
 
Au-delà du simple témoignage nostalgique d'un Hong Kong révolu (tous les aspects plus sociaux et polémiques comme la lutte des classes, la corruption des fonctionnaires, les problèmes d'acheminement d'eau et d'électricité sont à peine effleurés, du moins pas du tout approfondis pour préserver un aspect "propret" de divertissement familial), on retrouve pourtant la lutte à la préservation d'un certain héritage architectural, comme il l'avait déjà été le cas dans les films du début du millénaire comme dans "Golden Chicken", "My life as McDull" et comme il a été plus récemment évoqué par des réalisateurs comme Johnnie To ("Election 2", "Sparrow") ou Edmond Pang ("Dream Home"). Les nouvelles récentes spéculations immobilières, renforcées par la rétrocession à la Chine, ont entraîné une nouvelle gueguerre des constructions et nombreux sont les sites historiques à être balayés pour laisser place à des énormes immeubles laids et trop vite construits…
Pour la petite histoire, c'est également pour attirer l'attention à la disparition de tous ces sites, que Law a voulu son film – et il aura réussi au-delà de ses espérances, puisque suite à l'énorme succès populaire du film et – surtout – de son prix glané au Festival de Berlin en 2010, les autorités ont décidé à préserver le lieu de tournage principal du film, Wing Lee Street, qui avait été pourtant dit devoir disparaître à la fin du tournage.
 
Une grande victoire donc pour un petit film.


30 juin 2010
par Bastian Meiresonne


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